Slava est né dans un petit village de Russie centrale. Pendant le lycée, il a commencé à prendre des cours de pantomime, mais juste après avoir obtenu son diplôme, il est parti s’inscrire à l’Institut d’Economie et d’Ingénierie à Leningrad.

Cependant, il n’a jamais laissé tomber la pantomime et c’est très vite devenu sa priorité principale. Sa pantomime excentrique, qu’il a affectueusement surnommée « l’idiotie expressive », l’a rendu extrêmement célèbre. En 1979, il a été lauréat du meilleur artiste à Estrada, la scène du showbiz en Russie. Il n’y avait pas un seul concert digne de ce nom dont le duo Polunin-Skorzov ne faisait pas partie.

A la base, je ne suis qu’un conteur d’histoires silencieux. Ma famille la plus proche ce sont Münchhausen et Gulliver.

Slava Polunin

Faire le clown, c’est avoir un point de vue singulier sur le monde, une faculté de voir les choses d’une façon différente par rapport aux gens lambda. C’est un plaisir énorme de rassembler des gens joyeux que vivent et créent des choses dans cette optique. Et, une fois la machine en route, tu ne peux pas t’arrêter.

Slava Polunin

Je ne veux faire rien d’autre que rendre moi-même, mes amis et mon public heureux. Voilà comment j’organise ma vie entière, voilà comment je choisis mon équipe. La célébration est mon fil rouge au quotidien.

Slava Polunin

Polunin a toujours cherché des nouvelles façons de faire le clown, le clown nouveau. « Pendant des années, j’ai étudié les possibilités de faire le clown. J’avais envie de comprendre si on pouvait faire le clown en étant lyrique, poétique, dramatique ou tragique », déclare Slava.

Asisyai est apparu pour la première fois devant des millions de téléspectateurs dans l’édition du nouvel an de l’émission « Blue Light » en 1980-81, dans un sketch avec deux téléphones gonflables et surdimensionnés.

Un personnage poétique, réfléchi et doux a vu le jour, puisé dans les clowneries mélancoliques et poétiques de Leonid Engibarov, la philosophie raffinée que l’on retrouve dans les pantomimes de Marcel Marceau et toute l’humanité et la comédie attendrissante des films du grand Chaplin.

C’est ici que l’on entend pour la première fois ses dialogues sur l’amour, la solitude, l’ardent désir de compréhension humaine, l’extase d’une découverte et l’amertume d’une perte, ce qui jusqu’à ce jour accompagne le héros de Polunin – et le clown lui-même – et son public aux quatre coins de notre planète.

Des le debut, la personnalité du clown de Polunin était polyvalente et multiple : il pouvait être attentionné et naïf, mais aussi ironique la minute d’après ou complètement gonflé dans sa propre conviction, émettant l’invincible « Zya ! ». C’est comme ça que l’idée d’un théâtre clownesque est née, où tous les clowns sont différents, mais toujours identifiables et familiers pour tous les spectateurs. Ce kaléidoscope de personnalités a abouti dans la rénovation de Licedei, le théâtre que Polunin avait fondé lui-même et dont le dernier rideau est tombé au début des années 90.

Le Licedei était incroyablement populaire partout dans le pays et ailleurs. Mais le moment était venu de me séparer de mon théâtre bien-aimé pour me lancer dans un voyage où personne n’avait mis les pieds avant.

Ces reflexions ont poussé Slava a créer un genre de show qui lui permettrait de trouver un moyen de concrétiser ses ambitions et son rêve, d’inventer un art du clown sans limites.

Ainsi est né le Slava’s Snowshow – un show que est devenu un « classique » dans son genre. Les fans dévoués suivent le show à travers les pays quand on part en tournée dans l’espoir de retrouver ce monde féerique et merveilleux des rêves, le monde de l’enfance.

… Une fois, une spectatrice au Canada lui a envoyé un mot après le show en lui disant : « Ta neige fait fondre nos cœurs. Pour ça, je te remercie… »

Les titres honorifiques favoris de Slava

Emissaire à l’Ambassade des Dauphins

Président de l’Académie des Fous

Le Roi du Carnaval à Saint Pétersbourg

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